vendredi 19 janvier 2024

Yakuza: Like a Dragon

test et avis du jeu Yakuza:like a dragon

Yakuza: Like a Dragon
Copyrights: pic.clubic.com

Yakuza, Yakuza, Yakuza... ça fait des années que j'entends parler en bien de cette licence mais sans jamais y avoir joué, la faute à une non-traduction française en dehors de certains mods. Non pas que je ne parle pas la langue de Shakespeare mais jouer est pour moi un moment de détente, du coup j'ai la flemme (ouais, et alors?) de me concentrer sur le fait de traduire ce qui est montré à l'écran plutôt que de m’immerger pleinement dans un univers.
J'ai finalement réussi à mettre la main sur un exemplaire de Yakuza: Like a Dragon, le septième de la franchise qui lui est sous-titré en français et en ai donc profité pour mettre un pied dans cette franchise. Cet épisode est édité par Sega et développé par Ryu ga Gotogu Studio.
Avant de commencer, je tiens à préciser que les jeux Yakuza sont à la base des Beat-them-All dans l'univers de la mafia japonaise mais que le studio a complètement changé de philosophie avec cet opus en nous sortant un Tactical RPG en monde ouvert, ce qui est une prise de risque qui a mon sens a été payante et j'expliquerai pourquoi plus loin.
 

From clodo to complot
 
Yakuza: Like a Dragon
Copyrights: game-guide.fr

Comme son nom l'indique, Yakuza va parler de... Yakuzas! On y incarne Ichiban, un mec plus ou moins orphelin recueilli et élevé par le chef d'un groupe de cette mafia, chef qui est aussi son père spirituel et qui va lui demander de se sacrifier en s'accusant du meurtre d'un voyou pour éviter une guerre de gangs et des déconvenues entre des personnes importantes de son groupe et la justice.
 
Notre héro donc va passer une vingtaine d'années en prison et le joueur prend son contrôle à sa sortie. Sans trop spoiler et pour vous donner envie, Ichiban retrouve rapidement son mentor qui lui tire dessus en lui disant une phrase énigmatique et on le retrouve vivant mais en mauvais état. Forcément, il va chercher à comprendre pourquoi et comment il s'est retrouvé là.
 
Pour le coup le scénario est plutôt très bien foutu, la quête de vérité d'Ichiban va le conduire dans un imbroglio montant en puissance au fur et à mesure de l'aventure et qui se termine même par des complots dans les plus hautes sphères politiques. Malgré quelques facilités scénaristiques, l'évolution de l'histoire est agréable à suivre, surtout qu'il y a énormément de péripéties entre le début où l'on est un rebut de la société et la fin en mode complot digne du New World Order pour prendre le contrôle du Japon.
 
Yakuza: Like a Dragon
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Malheureusement raconter tout ça prend du temps, beaucoup de temps. Et ça passe donc par beaucoup, beaucoup, beaucoup (ça fait beaucoup de beaucoup) de cinématiques, parfois et même souvent trop. Il m'est arrivé de faire des sessions de 2H de jeu et d'avoir 1H45 de blabla entrecoupé d’un combat à la con et de déplacements. Le rythme de la narration s'en retrouve totalement inégal, ce qui est bien dommage.
 
Les protagonistes quant à eux sont aussi loufoques que caricaturaux (dans nos alliés on trouve pèle mêle un clochard, un flic qui s'est fait virrer, une escorte, un ancien mafieu ressemblant à une star de Kpop, etc...) mais ont tous des personnalités attachantes et leurs propres histoires à découvrir.
 

De la baston mais pas que
 
Yakuza: Like a Dragon
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Comme je vous l'ai dit, Yakuza est à l'origine un Beat Them All mais cet opus est un tactical RPG avec tout ce qui va avec: craft, leveling, classes, faiblesses/résistances, coups spéciaux, invocations spéciales, etc...

Toutefois il y a un élément de gameplay que je trouve assez original pour un jeu de ce genre: l'importance des positions et du décors.
En effet, même si on contrôle les coups et l'utilisation d'objets en combat par nos personnages, on ne gère pas leurs déplacements ni leurs positions par rapport aux adversaires alors que c’est un aspect à prendre en compte. C'est même assez important en fait. Il est ainsi compliqué d'aller foutre une droite à un antagoniste si un de ses acolyte se trouve sur le chemin car ce dernier a une chance de nous intercepter.
De même, nos combattants peuvent se servir des éléments du décors (vélos, panneaux, poubelles, etc...) pour s'en servir d'arme dévastatrice mais ceci n’est possible que si un personnage se trouve à côté d'un de ces éléments. J'ai trouvé ce genre de concepts non pas révolutionnaire, mais assez rafraichissant pour se démarquer des tactical plus classiques.
 
Un autre élément qui change par rapport aux RPGs classiques et mathématiques est le fait d'avoir des QTEs pendant les combats qui permettent d'esquiver certaines attaques ou au contraire d'améliorer les dégâts infligés par les nôtres. Sûrement histoire de ne pas renier ses origines plus bourrines.
 
Yakuza: Like a Dragon
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Il y a également un nombre gargantuesque d'activités secondaires très différentes à effectuer de manière optionnelle. Mais genre vraiment beaucoup! Outre les classiques jeux de casino style poker et jeux de société, on retrouve des courses à la Mario-kart (d'ailleurs ça s'appelle le Dragon-kart), un simulateur de gestion d'entreprise, des bornes d'arcade avec d'anciens jeux SEGA, le jeu de la pince comme dans les fêtes foraines, des quizz, devoir remplir un genre de Pokedex, etc... C'est assez sympa, surtout qu'ils ne semblent pas être développés à la va-vite pour faire jolie. J’ai même pris un certain plaisir à tous les essayer et à perdre du temps dessus non pas par nécessité mais car je trouvais ça divertissant.
 
Il y a cependant quelque chose d’un peu frustrant et qui concerne la difficulté. Globalement je n’ai pas eu d’énormes soucis en sentant bien la progression de mon équipe, sauf à certains moments où la difficulté augmente d'un coup d'une manière assez importante. En parcourant divers forums je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à ressentir ceci, ce qui donne l’impression de passer de super-badasse à grosse merde. C'est dommage car encore une fois le rythme est "cassé", nous obligeant à passer par de longues phases de farm. Les développeurs semblent en être conscient car apparaissent à ces moments du scénario des arènes très pratiques pour level-up.
 

Un voyage gratuit au Japon
 
Yakuza: Like a Dragon
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Côté environnements, ne vous attendez pas à beaucoup de diversité: ce sera la ville, la ville et encore la ville! Certes elle possède différents quartiers qui ont leurs propres identités visuelles (et un parc histoire de dire que) mais ça s'arrête là. Toutefois elle est très réaliste et fourmille de vie: il y a littéralement des gens partout, même dans des endroits assez isolés.
 
Le style graphique a un bon équilibre entre le cartoon et le réaliste, ce qui lui permet de bien vieillir tout en permettant de s'identifier à ce qui se passe à l'écran. Mention spéciale aux ennemis tous plus loufoques les uns que les autres: comme Ichiban se croit dans Dragon-Quest, les ennemis changent d'apparence pendant les combats et je dois avouer que certain sont assez drôles: des catcheurs, des caricatures de body-buildeurs, des hommes sac-poubelle, des chevaliers alcoolos, des mecs déguisés en bébés, etc... Tout y passe.
 
Yakuza: Like a Dragon
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L'humour et surtout l'humour noir est également omniprésent, tout comme les aspects culturels japonais parfois difficilement compréhensibles avec nos yeux d'occidentaux capitalistes. Par exemple il nous est présenté le fait que les maisons closes sont bonnes choses mais qu'il est extrêmement grave de pisser dans la rue (je serais dans la merde) pour être au contact de la nature. Fin bref, on a vraiment l'impression d'être au Japon plutôt qu'en slip devant son écran.
 

Conclusion
 
Yakuza: Like a Dragon
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J'ai passé un excellent moment et n'ai pas vu les 70H de jeu qu'il m'a fallu pour le terminer. C'était une très bonne découverte qui m'a donné envie de faire les autres. 

J'ai aimé:
- le scénario digne d'un bon thriller
- l'humour omniprésent
- le grand nombre d'activités annexes
- certaines spécificités des combats qui ressortent par rapport aux autres jeux du genre
- les personnages attachant

Je n'ai pas aimé:
- Les pics chelou de difficulté
- Le trop grand nombre de cinématiques


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